Antirides, anti-âge : à partir de quel âge ?

Anti-rides un plan d’attaque dès 25 ans

Il est tout à fait possible d’inclure une crème anti-âge à sa routine beauté entre 25 et 30 ans. Celle-ci ne cible pas un vieillissement en particulier, comme l’apparition de rides, mais tend à prévenir les possibles premiers signes de l’âge, comme le relâchement cutané, ou les ridules. En effet, il est important de dissocier l’anti-âge de l’antirides.

En effet, l’actif anti-âge est «un ensemble de molécules qui agit sur le vieillissement cellulaire en relançant des synthèses ralenties au cours du temps. «Idéalement, les soins anti-âge doivent être appliqués deux fois par jour, le matin, mais aussi le soir, car la peau est plus réceptive la nuit», recommandent les experts Vichy.

Comment choisir le bon produit ? Le Dr Deshayes, dermatologue et consultant scientifique Vichy et La Roche-Posay, préconise ainsi de multiplier les actifs pour une action optimale : « Le premier principe actif à utiliser est préventif, c’est la vit C. L’effet anti-oxydant évite et/ou répare les premiers dégâts créés par le soleil. On l’associe à la vit E (tocophérol) et à d’autres anti-oxydants (acide ferrulique, resveratrol) pour un effet synergique. » explique-t-il.

Anti-âges: 30 ans on lutte contre les premières manifestations installées

Vers 30-35 ans, la peau peut être sujette à des rides précoces d’après le Dr Marc Slama, chef du service de chirurgie plastique à l’Hôtel-Dieu, à Paris : «Il existe deux sortes de rides. Il y a les rides d'expressions qui sont des rides physiologiques que l'on peut diminuer, mais que l'on ne peut pas effacer. Par contre, à partir de la trentaine on peut effectivement avoir une modification de l'aspect cutané avec l'apparition de certaines rides qui sont des fractures cutanées et qui sont liées soit à la qualité de la peau, soit au mode vie avec notamment le tabac, la fatigue professionnelle ou vie nocturne ; et là, l'évolution est différente d'une personne à l'autre de 30 à 35 ans.»

Dans ces cas de figure, l’utilisation d’un antirides est particulièrement adaptée. En effet, rides profondes, patte d’oie, ride du lion sont autant de premières marques de l’âge qu’il faut cibler pour une action optimale des soins.

Pour cela, le Dr Deshayes, dermatologue et consultant scientifique Vichy et La Roche-Posay, invite à se concentrer sur plusieurs actifs, une fois les premières manifestations installées : « le rétinol est réputé pour son action aussi bien sur l’épiderme (effet booster sur le renouvellement et diminution de de la couche cornée) que sur le derme (stimulation des fibroblastes, diminution des collagénases et des métalloprotéinases qui contribuent à un affaissement dermique). Ce principe actif peut être associé au pro-xylane qui induit la synthèse du collagène dermique. D’autres principes actifs comme le Rhamnose ont également prouvé leur efficacité sur le renouvellement épidermique et dermique. »

Antirides: et après 40 ans ?

A cet âge, les fibres d’élastine diminuent tout comme la production naturelle d’acide hyaluronique. Cela dessert le galbe naturel de la peau et accentue les rides installées.

Là encore, le rétinol est une molécule plébiscitée pour lutter contre les effets du vieillissement cutané. « En augmentant l’épaisseur de l’épiderme vivant, le rétinol comble la ride de l’intérieur », affirme Pascale Mora, chargée de communication scientifique chez Vichy. Et de mettre néanmoins en garde: « Le rétinol peut augmenter la sensibilité au soleil, un minimum de protection s’avère nécessaire (SPF 15) ».

Dans le cas de l’acide hyaluronique, de nombreux cosmétiques, crèmes de jour, de nuit ou sérums, en contiennent aujourd’hui dans leur formule. Et pour cause : « L’acide hyaluronique capte l’eau en la maintenant dans les couches profondes de la peau pour permettre un comblement cutané », détaille Pascale Mora.

Plus radicale mais aussi plus technique et précise, la médecine esthétique propose des injections pour atténuer les rides les plus installées (ride du lion, pattes d’oie, sillon naso génien…). Toxine botulique ou acide hyaluronique, celles-ci sont réalisées sous anesthésie locale et permettent à la peau de retrouver un aspect lisse, temporairement (3 mois environ), pour un coût moyen d’environ 300 à 400euros par séance et nécessitent, avant de se lancer, le diagnostic d’un professionnel.