Le cauchemar de certains hommes (mais aussi de quelques femmes) : l’alopécie. Quelles en sont les causes ? Et quelles solutions ? On fait le point.
Elle plane comme une menace au-dessus de la tête de certains hommes mais aussi de quelques femmes. Elle peut se révéler à 20 ans comme à 40. Elle peut complexer certains hommes. Elle c’est l’alopécie soit une calvitie sévère (et parfois précoce). Symptômes, causes mais aussi solutions pour soigner cette perte de cheveux conséquente, Patrick Canivet, Directeur technique des produits L’Oréal Professionnel nous dit tout.
Comment reconnaître une alopécie ?
« L’alopécie est le terme médical pour désigner une chute de cheveux conséquente, sévère et anormale qui entraîne une forte diminution de la masse capillaire et des zones de calvitie » explique le spécialiste.
En d’autres mots, si vous perdez quelques cheveux sous la douche ou lors du brossage, pas de panique. Rien de plus normal ! Chaque individu perd une centaine de cheveux par jour. Vous n’êtes donc pas atteint d’alopécie.
Par contre, si vous constatez ces symptômes, vous souffrez d’alopécie :
- Vos cheveux s’affinent considérablement.
- Votre masse capillaire se réduit visiblement.
- Vos cheveux tombent par poignées.
- Vos cheveux deviennent rares sur le devant du crâne, au niveau du front.
Les causes de l’alopécie
Il y a 4 causes majeures responsables de l’alopécie :
- L’hérédité et donc la génétique. « En effet, si votre père a perdu ses cheveux à 20 ans, il est possible que cela vous arrive également. Il est important de savoir qu’il y a un lien entre chute de cheveux et testostérone mais celui-ci n’est pas encore clairement établi » affirme l’expert.
- Un problème survient lors du cycle de vie du cheveu. « Lors de la phase néogène du cheveu (phase de réveil), les cellules souches ne font pas leur travail car celles-ci ne sont pas appauvries en oxygène. Résultat ? Le cheveu ne débute pas sa phase de repousse » détaille Patrick Canivet.
- Lors d’une chimiothérapie, l’alopécie est un effet secondaire très fréquent suite à la prise de médicaments.
- L’âge. « D’années en années, les fibres du collagène qui entourent le follicule pileux durcissent. En conséquent, la tige capillaire ne peut plus bouger et finit par mourir. Ce phénomène débute généralement autour des 40 ans mais peut commencer dès 16 ans et provoquer ainsi une calvitie précoce » alerte le spécialiste.
Alopécie : quels traitements ?
Il existe deux traitements possibles grâce à 2 molécules différentes :
- La 1ère molécule : l’aminexil. « Celle-ci ne va pas empêcher le collagène de durcir mais par contre elle va parvenir à ralentir son durcissement. Conséquence ? La chute de cheveux est considérablement freinée et moins importante » se réjouit le spécialiste.
- La 2ème molécule : la stémoxydine. « Lorsque le cheveu passe en phase néogène, cette molécule va forcer les cellules souches à faire leur travail en leur faisant croire qu’il n’y a plus d’oxygène. C’est un leurre. Mais ça fonctionne ! Du coup, les cellules souches se remettent à fonctionner et le cheveu passe en phase anogène soit la phase de repousse » explique l’expert.
Comment utiliser ces 2 molécules ? « Ces molécules sont vendues dans des petites ampoules par les marques Kérastase, Vichy ou encore L’Oréal Professionnel. Il est recommandé de commencer par la molécule aminexil et de passer par la suite, si besoin est, à la stémoxydine » conseille Patrick Canivet.
Il poursuit « Une ampoule est à appliquer tous les jours sur l’ensemble de la chevelure. Il convient de masser délicatement ses cheveux. Pas de rinçage. Ce geste est à reproduire pendant 6 ou 8 semaines. Contraignant mais efficace » affirme Patrick Canivet.
Cependant, si l'alopécie persiste ou s'aggrave, il est important de consulter un spécialiste.