Les sels d’aluminium présents dans les produits anti-transpirants et dans certains déodorants, sont-ils aussi mauvais pour la santé que ce que l’on prétend ? On fait le point.
L’aluminium, le seul et unique actif anti-transpirant
Ces dernières années, plusieurs études pointant du doigt la corrélation entre l’usage régulier de déodorants contenant des sels d’aluminium et le développement de cancers du sein, ont été publiées. Allant jusqu’à sérieusement semer le doute dans la tête des consommateurs quant à l’éventuelle dangerosité de ces cosmétiques. Pourtant, Annabel Mari, Directrice de la communication scientifique Mixa est formelle : « C’est le seul actif anti-transpirant qui existe, le seul qui permet de réduire le flux sudoral. Les déodorants qui n’en contiennent pas sont anti-odeurs, mais pas anti-transpirants. »
Autrement dit, les déodorants sans sels d’aluminium n’ont pas la même efficacité. Ils n’agissent en effet pas sur le flux de transpiration en lui-même, mais sur les odeurs qui s’en dégagent quand la sueur est en contact avec la peau et ses bactéries.
Quid alors de la dangerosité de cet actif ? « Toutes les études qui ont été publiées sur le sujet sont pleine d’aberrations : le nombre de patients sur lesquelles elles ont été menées, le protocole utilisé… De notre côté, nous travaillons avec des laboratoires indépendants comme l’Institut Pasteur, et il est scientifiquement prouvé que les molécules des sels d’aluminium des déodorants, sont trop grosses pour pénétrer l’épiderme », explique Annabel Mari. Il semblerait même que la quantité d’aluminium que nous ingérons quotidiennement via notre alimentation, soit bien plus importante.
Le déo sans sels d’aluminium, une alternative déodorante qui ne convient pas à tout le monde
Culturellement, ce qui préoccupe les Français, ce n’est pas la transpiration en elle-même mais les odeurs qui lui sont liées. Contrairement aux Etats-Unis par exemple, où l’on utilise depuis la nuit des temps des déodorants anti-transpirants en stick, contenant une forte concentration en sels d’aluminium, pour éviter la formation d’auréoles de sueurs sous les bras, plutôt que pour en masquer les mauvaises odeurs. « Et l’on n’observe pas pour autant là-bas, une recrudescence des cancers du sein… », poursuit Annabel Mari.
Sauf que le doute est là et qu’il est maintenant impossible de faire machine arrière. Résultat : les laboratoires cosmétiques s’adaptent en sortant des déodorants sans sels d’aluminium, dont la formulation est considérée comme plus safe. « C’est une alternative déodorante. Certains les trouvent aussi efficaces que des déos classiques, mais ça dépend de chaque personne, nous n’avons pas tous les mêmes besoins physiologiques », insiste-t-elle.
Seule solution alors : essayer tous un tas de déodorants, pour vraiment trouver celui qui nous convient sur le moment. Car la transpiration n’est pas figée, et évolue au cours du temps. Ainsi, si on transpire moins en vieillissant, les ados sont eux exposés à des pics de transpiration de nature hormonale. Et la transpiration excessive peut quant à elle, arriver n’importe quand.
Et l’alcool dans tout ça ?
La présence d’alcool dans un déodorant n’a rien à voir avec les sels d’aluminium. Comme il a le pouvoir d’être antibactérien, parfumé dans les déodorants classiques, il permet d’enrayer la mauvaise odeur de la transpiration causée par les bactéries à la surface de la peau. Il n’est pas dangereux pour la santé, à condition de ne pas être utilisé à outrance évidemment, mais c’est bien lui qui cause les picotements sous les aiselles quand on applique son déo après l’épilation.
Les déodorants sans alcool conviennent eux parfaitement aux peaux sensibles à tendance atopique. Dans la nouvelle gamme Atopiance de Mixa, il est remplacé par du dérivé de zinc, pour ses propriétés anti-inflammatoires, et du talc, pour ses propriétés absorbantes.