Triclosan, Phenoxyethanol, Propylene Glycol… À l’heure où certains composants tels que les parabènes sont remis en question, comment décrypter les étiquettes afin de choisir au mieux ses produits de beauté ? Notre guide.
Avec leur dénomination scientifique, nombreux sont les actifs contenus dans les produits de beauté qui échappent à la connaissance des consommateurs, dont le besoin de transparence s'accroît.
Ces composants sont pourtant soumis à une réglementation stricte de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Un étiquetage soumis à des règles strictes
Le nombre d'ingrédients qui composent un produit à usage cosmétique, leur mention sur l’étiquette et surtout leur quantité est sont ainsi régis par des consignes rigoureuses.
«La liste des ingrédients composant le produit est établie dans l’ordre décroissant de leur importance en termes de poids ou de volume. Les ingrédients dont la concentration est inférieure à 1% peuvent être mentionnés dans le désordre après ceux dont la concentration est supérieure à1% », explique le Ministère de la santé.
Afin de mieux comprendre la « liste INCI » (International nomenclature of cosmetics ingrédients) la blogueuse Babillages donne quelques conseils de sites à consulter pour s'informer directement: «Si je souhaite avoir davantage d’information sur un produit, en plus de 'traduire' le nom du produit en Français, certains sites donnent des informations sur leur rôle dans la composition de votre produit».
Elle évoque ainsi les sites Internet La vérité sur les cosmétiques, ou encore L'Observatoire des cosmétiques et souligne que décrypter les étiquettes « oui, ça prend du temps. Et pas qu’un peu, surtout si on n’est pas habituée à l’exercice ».
Des composants toxiques ?
En septembre 2015, une étude du magazine 60 millions de consommateurs révèle «qu’un produit sur deux contient au moins une molécule qui pose problème» mais que «plutôt que de céder à la panique» il est préférable de « mettre à profit cette prise de conscience pour changer vos habitudes. Car il n’y a rien d’inéluctable. En fonction des cosmétiques que vous choisirez, vous pourrez grandement limiter le nombre des molécules indésirables auxquelles vous êtes exposé.»
De leur côté, si les fabricants reformulent régulièrement leurs produits en fonction des molécules incriminées, certains substituts peuvent à leur tour provoquer des réactions. C’est le cas notamment du methylisothiazolinone (ou MIT), molécule de substitution préférée des industriels, en remplacement des parabens, pointée du doigt par certains dermatologues car elle favoriserait l’eczéma.
Quid des produits de beauté dits "naturels" ?
Face aux doutes, nombreux sont ceux qui optent pour des produits certifiés Ecocert. Un label qui implique que «95% minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle.»
Attention tout de même à certains de ces composants, comme les huiles essentielles. Leur utilisation à l’état pur n’est pas à prendre à la légère. En effet, certaines, mal dosées ou tout simplement dermocaustiques peuvent causer irritations, réactions cutanées et même brûlures. Là, encore, mieux vaut donc s’informer avant de foncer tête baissée au rayon bio.
Pour approfondir le sujet, jetez un œil sur notre article sur les dates de péremption des produits de beauté!